Trésor de février 2017 : L’Ordre du Temple moderne

Les trésors de la bibliothèque

Ordre religieux et militaire du Moyen-Age, l’ordre du Temple fut accusé d’hérésie et dissous par le pape Clément V en 1312, tandis que le 22ème et dernier Grand Maître, Jacques de Molay, périssait sur le bûcher en 1314 au terme d’un procès inique ordonné par le roi de France Philippe le Bel. Cette condamnation semblait clore de façon  définitive l’histoire des Templiers.

Or, au début du XIXe siècle, un médecin parisien, Bernard-Raymond Fabré-Palaprat (1773-1838), entreprit de restaurer l’ordre du Temple : il prétendait détenir une « charte de transmission » comportant la signature de tous les grands maîtres censés s’être succédé au cours des siècles jusqu’à son époque. Bertrand Du Guesclin et Philippe d’Orléans, entre autres, auraient fait partie de ces maîtres secrets dont Fabré-Palaprat s’érigea, en toute logique, digne successeur et 45ème Grand Maître.

Ce mouvement à la lisière de la franc-maçonnerie reçut l’aval de Napoléon Ier, eut des ramifications dans plusieurs pays et compta parmi ses membres quelques personnages célèbres, au nombre desquels figura, dans les années 1830, William Sidney Smith (1764-1840). Cet amiral anglais, qui s’était distingué dans les guerres maritimes contre Napoléon Ier, vint s’établir à Paris après la chute du Premier Empire.

Ce fut Sidney Smith que Fabré-Palaprat choisit pour lui succéder après sa mort, avec le titre de « Prince magistral Régent ». Le fonds Frédéric Masson comporte un dossier consacré à l’activité de cet ordre du Temple moderne entre 1832 et 1838 (cote Ms Masson 732) : correspondance entre frères, listes des membres, pièces comptables, proclamations et bulletins, mort du grand-maître Bernard-Raymond, diplôme de Sidney Smith comme « Ministre Grand Amiral », lettres de félicitation à Sidney Smith pour sa nomination en qualité de Régent de l’ordre du Temple, etc.

Voici en photo quelques pièces remarquables qui composent ce dossier :

Cela peut

vous intéresser

Retour en haut